Dasta Avala

Dans les rues de Tbilissi, la musique joue depuis des siècles. Lorsqu’elle intègre l’empire tsariste au début du XIXe siècle, elle est une cosmopole polyglotte, centre culturel et politique d’un Caucase en pleine transformation, où Arméniens, Azéris, Géorgiens, Russes et plus encore partagent le « mode de vie tbilissien ».

On peut y entendre les duduk, ces « hautbois des Arméniens », et le doli, le tambour-Janus à deux faces qui voit de l’Europe à l’Inde, accompagner des chants d’une mélancolie infinie. Dans une Géorgie qui a fait de Tbilissi sa capitale, le dzveli kalakuri, « chanson urbaine », qu’il serait tentant de faire remonter au barde Sayat-Nova qui y composa ses poèmes dans les trois langues, a presque disparu. Zoé Perret, après avoir gravi les plus hauts sommets musicaux du Caucase pendant seize années, est partie à la recherche de musicien·nes qui pouvaient nous raconter cette histoire, et peut-être en inventer une nouvelle.

Nous sommes seuls à savoir juste lui et moi

Qu’il m’a emportée dans les flammes de l’amour

Il me sauvera ou m’enterrera

Ou bien me jettera vivante dans l’eau

Je brûle vivante dans l’eau

Yetim Gurji


Zoé Perret, chant, violon

Ivane Mkrchyan, duduk

Davit Khositashvili, guitare

Nasi Chavchavadze,doli, daira

coproduction Georgian Regional Theaters Network et théâtre Garonne – scène européene, Toulouse

avec le soutien en communication de Villes pour tous