Depuis 2020, la Compagnie Uèi, promeut les musiques de tradition orale (sans partitions) d’Occitanie et du monde, pour toutes et tous, dans le quartier cosmopolite des Pradettes à Toulouse.

En 2022 et 2023, l’association reçoit Mathilde Lalle et Camille Sabathier en résidence de territoire dans le quartier, en ayant pour but de valoriser les pratiques musicales (amatrices et professionnelles) des habitant.e.s des Pradettes. Dans ce cadre, elles réalisent une grande collecte de chansons auprès des habitant.e.s, elles animent une permanence musicale en bas d’immeuble dédiées aux femmes chaque semaine : les Cafés Musicaux, elles organisent de nombreux concerts dans l’espace public et auprès de différents partenaires, notamment la Fête des Musiques des Habitant.e.s des Pradettes, pour mettre en avant les musicien.ne.s du quartier.

La réussite de cette dynamique a amené à la création et la pérennisation de l’Orchestre Populaire des Pradettes, qui répète deux samedis matins par mois depuis le 21 janvier 2023. Il s‘agit d’un orchestre coopératif : chaque membre a pu transmettre un morceau issu de sa culture musicale aux autres, avec l’aide de 4 coordinateur.ice.s musicaux professionnels, qui guident les arrangements et les concerts. L’Orchestre compte aujourd’hui plus de 25 musicien.ne.s de tous âges, toutes origines et toutes classes sociales. C’est un espace de partage et de rencontres qui permet à ses participant.e.s de se rencontrer véritablement en faisant quelque chose ensemble. Il permet aussi à chacun.e d’être mis.e en valeur dans ses multiples identités (si l’on en croit Amin Maalouf) en se mettant en position de transmetteur d’un savoir musical. Il est un orchestre d’habitant.e.s du quartier qui jouent la musique du quartier, pour le quartier et ailleurs, pour clamer haut, fort et dans la joie la richesse culturelle des Pradettes.
Un concert de l’Orchestre Populaire des Pradettes, c’est la rencontre de nombreuses voix et de nombreux instruments traditionnels ou classiques, de l’accordéon diatonique au djembé en passant par le oud, la basse, le bendir, la flûtre traversière et bien d’autres. C’est le mariage du châabi et du ukulélé. C’est danser la bourrée auvergnate sur une chanson kabyle. C’est voyager à Madagascar. C’est chanter en choeur en anglais. C’est l’antidote à la misanthropie !

Son adage : « Nous irons faire entendre à Toulouse et ailleurs la musique de tant de continents qu’aux Pradettes nous sommes parvenu.e.s à unir, par amitié. »